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La nouvelle édition de Par amour du stress s’en vient !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai complètement revampé ce livre !

Au début, quand je me suis assise pour travailler à la nouvelle édition de Par amour du stress, je me suis dit que je n’aurais qu’à mettre à jour la littérature scientifique derrière les concepts que je décris, ajouter quelques chapitres et le tour serait joué.

Toutefois, c’était mal évaluer mon perfectionnisme. Quand j’ai commencé à relire la première édition du bouquin, ce ne fut pas très long avant que je détecte ici une explication qui pourrait être mieux ficelée, là un concept qui pourrait être décrit de manière plus claire, ici encore une problématique qu’il serait bon d’expliquer au moyen d’une figure, et là, là et là des sections à ajouter pour mieux expliquer. Mieux expliquer, toujours mieux expliquer.

       Cela ne sert à rien d’écrire, Sonia, si tu ne t’engages pas à être claire à 100 % : voilà la seule phrase qui me revenait en tête quand je me relisais. L’autre souvenir qui me revenait sans cesse était celui de ce journaliste qui m’avait dit un jour que mon livre était très bon mais qu’il était trop dense. Trop de texte, écrit trop petit, et pas assez de paragraphes et d’images pour expliquer le texte et l’alléger.

Les jambes commençaient à me gigoter en dessous de ma table de travail. C’est en général mauvais signe…

En me relisant, j’ai aussi réalisé que dans la première édition du livre, je ne vous expliquais pas vraiment comment le stress est associé au développement de l’anxiété, la dépression ou l’épuisement professionnel et quoi faire lorsque vous entrez dans ces tunnels noirs. Mais voyons, Sonia ! C’est ce qui fait le plus peur aux gens quand tu leur parles de stress ! Il faut que tu travailles là-dessus. Tu as plein de chapitres à ajouter sur le lien entre stress et rumination[1], l’anxiété, la dépression, l’épuisement professionnel et la surcharge mentale.

        Et que dire de toutes ces nouvelles données sur la rumination, les préconceptions de stress, les effets positifs du stress et les bonnes façons de stresser !  Depuis la première parution du livre, une somme considérable de données scientifiques a été obtenue dans la science du stress.  Il me fallait absolument ajouter ces informations à la nouvelle édition du livre.

De plus, les chapitres de la première édition de Par amour du stress étaient in-ter-mi-nables ! Je m’énervais moi-même à me relire. C’est vous dire ! Quand j’ai écrit la première version de ce livre en 2009, Instagram et SnapChat n’existaient pas encore et Facebook venait à peine de voir le jour. Depuis l’avènement des réseaux sociaux, on réalise que bien que les individus lisent beaucoup, ils lisent moins longtemps. La lectrice[2] moyenne préfère un chapitre court, qu’elle peut lire au complet avant de s’endormir le soir, à un chapitre interminable dont il faudra reprendre l’introduction chaque fois qu’on en reprend la lecture. Il me fallait retravailler cela.

Un matin que je revenais de ma promenade avec le chien[3], j’ai décidé de modifier un seul chapitre (le premier), question de voir ce que cela donnerait. Reprends ton idée d’introduction, elle n’est pas claire. Cette section ici devrait aller en conclusion. Pourquoi parler de cela ici ? Ça devrait aller au second chapitre. Reprends ce concept et clarifie-le avec un exemple. Parle à ta lectrice. Elle t’a déjà raconté son stress. Replace tes paragraphes pour qu’elle s’identifie au texte.

Et rendue au soir, j’avais défait le premier chapitre en morceaux, de la même manière que mon fils défaisait son Lego tranquillement, morceau par morceau, quand il était petit. Il est bien meilleur, ce chapitre ! me dis-je. Alors le lendemain, j’ai défait le second chapitre en morceaux. Et le troisième aussi. Et le quatrième.

Et c’est ainsi que j’ai défait et refait ce livre au complet !

Si vous n’avez jamais lu la première édition de ce livre, pas de soucis !  Je crois que vous apprécierez la clarté des concepts, les chapitres courts que l’on peut lire avant le dodo du soir, et le texte allégé accompagné de figures explicatives qui permettent de bien comprendre les résultats scientifiques présentés.  Si vous avez lu et adoré la première édition de Par amour du stress, je peux sentir une petite réponse de stress à l’idée que j’ai peut-être dénaturé ce que vous avez aimé lors de votre première lecture. Je prends le pari que ce n’est pas le cas. La très grande majorité des informations contenues dans la première édition sont encore là. Mais elles sont plus claires, plus aérées, et j’ai ajouté beaucoup d’autres informations. Les deux-tiers du livre comprennent de nouvelles données sur le stress qui sont apparues dans la littérature scientifique au cours des dix dernières années. Vous apprécierez, j’en suis certaine.

Pour être parfaitement honnête avec vous, j’ai ajouté trop de chapitres à cette nouvelle édition. La première édition de Par amour du stress comprenait 88 000 mots, tandis que celle-ci en comprend 109 000. Pendant des semaines, j’ai cherché à éliminer des chapitres, question de ramener le livre à sa longueur initiale. Puis, un jour que je dînais avec ma fille Jade maintenant âgée de 21 ans, je lui ai demandé son avis : « Dis-moi, si tu avais lu mon premier livre qui était d’une certaine longueur et que je t’offrais une nouvelle version avec plus de chapitres, ça te dérangerait ou pas ? » Elle m’a répondu que non, car plus de chapitres voudrait dire pour elle « plus de trucs pour contrôler son stress ». Bon point ! La première fois que j’ai écrit ce livre, j’ai résumé quarante années d’études scientifiques sur le stress. Au cours des dix années qui sont passées depuis la parution de ce bouquin, beaucoup de nouvelles découvertes ont été faites et je ne peux qu’ajouter à ce qui a déjà été dit. J’ai donc décidé de rallonger le livre. J’écrirai une nouvelle édition de ce livre tous les dix ans. Alors si le bouquin se termine en « encyclopédie du stress », eh bien soit ! J’aurai atteint mon but de vous résumer tout ce que je connais du stress 🙂

Vous verrez que je renvoie souvent la lectrice à mon second livre, À chacun son stress, et la raison en est simple. J’ai depuis longtemps décidé d’éviter de reprendre les mêmes concepts dans mes différents livres lorsque cela est possible. Il n’y a rien de plus frustrant que d’acheter deux livres d’une même auteure pour réaliser que certains chapitres semblent avoir été littéralement copiés et collés de l’un à l’autre. Ainsi, lorsque certains concepts ont été largement discutés dans un livre, je ne les reprends pas dans un autre ouvrage, mais renvoie la lectrice à la référence qui en discute. Je ne fais pas cela pour mousser la vente de mes livres mais pour me permettre de mettre le plus de concepts importants par livre. Lorsque je fais référence à un autre de mes livres, nul besoin de courir l’acheter si votre budget est serré. Empruntez-le à la bibliothèque du coin, et sachez qu’on peut maintenant y emprunter un livre en format électronique. Pour accéder à ce service, cliquez sur ce lien : www.pretnumerique.ca.

Les gens à qui je parlais dans mes conférences publiques me disaient souvent que le livre était très intéressant mais qu’ils auraient aimé avoir accès à des questionnaires leur permettant de mieux comprendre leur processus de pensée face au stress et aux troubles mentaux qui y sont associés. Dans la première édition du livre, je n’avais pas osé intégrer ce genre d’information, car très souvent, les questionnaires proposés sur internet pour mesurer tel ou tel concept (par exemple, l’anxiété, la dépression, etc.) ne sont pas validés scientifiquement et n’ont rien à voir avec ceux que l’on utilise en science. Toutefois, au cours des dix années qui se sont écoulées depuis la première parution de Par amour du stress, des sites web très bien faits ont été développés et vous donnent accès aux mêmes questionnaires que l’on utilise dans nos études pour évaluer divers concepts. Puisque ces questionnaires validés scientifiquement se trouvent maintenant sur le web, je vous donne le lien pour y accéder lorsqu’ils sont disponibles. Dans le but de vous faciliter la tâche, j’ai placé tous les liens web vous permettant d’accéder à ces questionnaires et à des tests de mémoire et d’attention dans la section « Annexes et liens web référencés dans nos publications » de la page web des Éditions Va Savoir. Quand vous visiterez cette section, vous n’aurez qu’à cliquer sur le titre du livre que vous êtes en train de lire et vous aurez accès à tous les liens qui y sont présentés.

Au cours des 5 dernières années, Par amour du stress a commencé à être très utilisé par des professeurs[5] qui le font lire à leurs étudiants dans le but de leur permettre de comprendre ce qu’est le stress et diminuer leur anxiété. J’ai beaucoup jasé avec les jeunes au cours de mes conférences dans les écoles et j’ai compris que ceux-ci trouvent que les trucs pour diminuer le stress arrivent trop tard dans le livre. Voici un commentaire de Valérie L., laissé sur ma page Facebook : « Ce que je trouverais pertinent c’est d’avoir une liste de méthodes faciles d’accès en moment d’anxiété élevée au début du livre. Je trouvais que la section théorique prenait beaucoup de place avant d’avoir des techniques et je me suis lassée avant d’atteindre la fin du livre, mais il faut dire qu’à l’époque où j’ai commencé le livre j’étais à l’adolescence, j’étais tellement perdue dans mon anxiété. » Valérie a raison ! J’avais complètement oublié le fait que beaucoup de gens qui achètent mon livre le font parce qu’ils sont très stressés au moment de l’achat. Pas le temps de lire des pages et des pages avant d’avoir des trucs pour déstresser ! J’ai donc retravaillé le début du livre pour vous proposer, dès les premières pages, des manières faciles de faire cesser une réponse de stress ici et maintenant. Ainsi, vous pourrez commencer à lire le bouquin avec moins d’hormones de stress dans le cerveau, ce qui vous permettra de comprendre ce que vous lisez et de bien le mémoriser. Vous comprendrez cela en lisant les différents chapitres sur le stress et la mémoire 🙂

J’ai écrit la nouvelle édition du livre à l’été 2020, en pleine pandémie de la COVID-19. J’ai longtemps jonglé avec l’idée d’intégrer un chapitre sur « Stress et pandémie ». Après mûre réflexion, j’ai décidé de ne pas le faire pour que ce livre demeure intemporel. Je vois Par amour du stress comme un livre de référence sur le stress et je n’ai pas voulu lui donner une quelconque forme de temporalité. J’ai donc choisi de garder la thématique de « Stress et pandémie » pour une autre publication mais j’utilise des exemples de la pandémie de la COVID-19 dans le chapitre discutant de la résistance au stress, car cette pandémie aura permis de mettre en lumière de manière remarquable les différences individuelles dans la capacité des gens à résister au stress.

Ma plus grande fierté avec cette nouvelle édition de Par amour du stress est d’avoir refait en entier la dernière partie du livre qui vous propose une manière de négocier le stress. Dans la première édition, je vous présentais une « boîte à outils » dans laquelle vous pouviez piger pour contrôler vos réponses de stress. Toutefois, en jasant avec les gens dans mes conférences, j’ai compris que beaucoup d’entre vous ne savent pas par où commencer pour négocier un stress. Alors vous utilisez parfois des méthodes qui s’avèrent inefficaces car utilisées au mauvais moment. C’est comme si je vous donnais une boîte à outils comprenant un marteau et une clé à molette pour réparer un meuble sans d’abord vous dire lequel utiliser pour taper sur un clou ou défaire un écrou. Sans information, vous risquez d’utiliser le marteau pour défaire l’écrou, assurant ainsi l’échec de votre projet. Au cours des dix dernières années, j’ai compris que, sans information sur le rôle de chaque outil, l’accès à une boîte à outils n’a que peu d’efficacité pour négocier un stress. J’ai donc complètement modifié la dernière partie de ce livre et maintenant, je vous prends par la main pour vous expliquer étape par étape comment on contrôle une réponse de stress.

Finalement, je suis très fière de publier cette nouvelle édition de Par amour du stress au sein de ma propre maison d’édition. En 2018, j’ai fondé les Éditions Va Savoir avec l’objectif de ne publier que des livres de vulgarisation scientifique écrits par des chercheurs et des cliniciens québécois. Pour vous offrir un endroit sécuritaire[7] où trouver de l’information sur le cerveau humain et ses mystères, je m’assure que chaque livre publié a été révisé par des chercheurs qui s’assurent que les auteurs ont fait un travail adéquat de vulgarisation scientifique. Seuls les livres qui sont évalués positivement par ce comité de chercheurs sont publiés aux Éditions Va Savoir. Ensuite, pour vous offrir une lecture compréhensible et exempte de jargon scientifique, je m’assure que chaque livre est révisé par un comité de lecteurs désignés composé de gens n’ayant aucune expertise en science. Ces gens ont pour mission de relever tous les endroits du livre où il est difficile de comprendre le concept présenté et les corrections nécessaires sont apportées par l’auteur. Par ce modèle, je m’assure que les livres publiés aux Éditions Va Savoir sont basés sur la science, mais écrits pour le public.

Je suis certaine que cette nouvelle édition de Par amour du stress est meilleure que la première.

Mais je me trompe peut-être.

À vous de me le dire !

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[1] Vous savez, le petit hamster qui roule et roule dans votre tête…

[2]Puisque selon l’Office québécois de la langue française, le masculin est encore le genre générique utilisé pour désigner les personnes sans distinction de sexe (http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=4015), j’utiliserai le masculin dans l’ensemble des chapitres de ce livre. Toutefois, et puisque je suis un peu rebelle, je dérogerai à cette règle dans l’introduction du livre, écrite au féminin 🙂

[3] On ne s’en sortira jamais de celle-là 🙂 Ceux qui me connaissent un peu comprendront que mes promenades de chien sont très fréquentes et servent entre autres à contrôler mes réponses de stress.

[4] Dans l’édition de 2010, ces chapitres sont le chapitre 10 : « Votre statut social, votre stress », et le chapitre 14 : « Agir sur le CINÉ des travailleurs adultes ».

[5] Du secondaire à l’université.

[6] On répète et on répète les expériences pour être certains de nos conclusions.

[7] C’est-à-dire exempt de fausses nouvelles, de théories abracadabrantes et de recettes trop faciles pour atteindre le bonheur 🙂

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